|
|
||
|
Introduction. xiij
|
||
|
|
||
|
d'Orléans (i), Scarron détaille comme il suit les merveilles de la foire :
Que ces badauds font étonnés De voir marcher fur des échaffes ! Que d'yeux, de bouches et de nez, Que de différentes grimaces ! Que ce ridicule Harlequin Eft un grand amufe-coquin. Que l'on achève ici de bottes ! Que de gens de toutes façons, Hommes, femmes, filles, garçons; Et que les c... à travers cottes Amafferont ici de crottes, S'ils ne portent des caleçons!
Ces cochers ont beau fe hâter, Ils ont beau crier : Gare ! gare ! Ils font contraints de s'arrefter, Dans la foule rien ne démare. Le bruit des pénétrans fifflets, — Des flufl.es et des flageolets, Des cornets, hautbois et mufettes, Des vendeurs et des achepteurs, Se méfie à celui des fauteurs, Et des tambourins à fonnettes, Des joueurs de marionnettes Que le peuple croit enchanteurs ! _
Parmi les plus célèbres joueurs de marionnettes de la foire à cette époque, il faut citer Pierre et François Dattelin, devenus immortels sous le nom de Brioché.
(i) La Foire Saint-Germain, poëme dédié à Monsieur. Paris, Jonas Bréquigny, au Palais, dans la salle Dauphine, à l'Envie, 1643.
|
||
|
|
||